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RECHERCHES SUR MOUÈRE. 67
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ke meubles, les habits, le linge «tels quels»,les vingt-cinq tableaux qui paraissent avoir quelque valeur, mais dont Tun est cassé, et qui sont presque tous sans bordure, semblent en effet, sortir de la boutique d'un fripier. Les nombreux ■« titres et papiers » dont la quantité finit par lasser la patience des héritiers etdes notaires1, remontent jusqu'en 1632, date dela mort de Marie Cressé, et permettent de suivre Jean Poquelin, pour ainsi dire année par année, d'abord comme marchand tapissier avec sa clientelle de la Cour, dela ville et des environs de Paris ; puis, après la cession de son fonds de commerce, comme associé avec les trois autres tapissiers de la maison du Roi ; et enfin dans ses affaires très-ardues avec ses frères, ses sœurs et ses enfants; cependant les pièces relatives à son second mariage avec Catherine Fleurette n'y sont pas mentionnées. L'analyse de ces actes nous a révélé bien des faits précieux pour les commencements de la vie de Molière, et s'il était possible de retrouver tous les papiers, méme insignifiants en apparence, énoncés dans cet inventaire, ils fourniraient encore beaucoup d'éclaircissements sur le même sujet. Jean Poquelin avait déposé chez son notaire d'autres actes dont Molière ne put se procurer que l'inventaire; c'est aussi Molière qui se chargea de tous ces documents en s'engageant aies représenter, s'il en était besoin. Mais il ne conserva que ceux relatifs à la charge de tapissier valet de chambre du Roi1, qui avaient d'abord été remis au frère de Marie Maillard, rendit en 1670 à Boudet les papiers qui concernaient la succession de Marie Cressé8, et déposa sans doute tout le reste chez un notaire ou chez un procureur. L'inventaire de Jean Poquelin terminé, les héritiers se partagèrent entre eux, et emportèrent chacun la « tierce portion » de cette succession qui ne devait pas beaucoup les enrichir* U ne faudrait cependant pas se figurer que le père de Mo-
1. Documents n* XXXVII, .«te* -rinqnaate-deux ét^nqntntetta»$.
2. Document XLV, cote dix.— 3. Idem, «oie huit.
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